Vy

"Réécrivant mon enfance
je recouds mot à mot mes ailes
la lumière coule à nouveau dans mes veines"
 
Vy a été récompensé
en France du Molière meilleur spectacle jeune public 2011
en Belgique du Prix de la Critique (danse/théâtre), Meilleure seule en scène 2011

Dans le spectacle VY, Michèle Nguyen ouvre grand le livre du passé et interprète, on ne peut plus librement, son enfance bercée par la féroce présence de sa grand- mère. Elle nous parle de sa maladresse, de son besoin de silence, de sa passion des mots, de son secret amour qui la mènera vers ses origines. Vers la paix aussi.

Une marionnette l'accompagne silencieusement dans ce voyage souterrain. Elle est tout autant la fragilité de l'enfance qu'un rien pourrait casser que le vieil enfant qui résiste en nous, tyrannise et tire les ficelles pour ne pas grandir.
 
«Le texte de ce spectacle je le conçois comme une partition La partition d'un moment de ma vie: mon enfance. Celle-ci est est tout autant le thème avec lequel je m'amuse , que l'instrument dont je joue, le silence qui s'impose, la corde qui vibre, l'oreille qui accorde son temps.»

Texto : Michèle Nguyen

Dirección : Alberto García Sánchez

Concepción y fabricación de la marioneta : Alain Moreau

Traduccion : Maria Teresa Cuartero

Creación : septiembre 2010

 

« Reescribiendo mi infancia,

recoso palabra a palabra mis alas,

la luz surca de nuevo mis venas”

Michèle Nguyen

 

“Una niña con las rodillas heridas porque no para de caerse, que se detiene delante de una escuela de danza para escuchar con todo su ser aquello que está sucediendo al otro lado de la pared, es eso lo que más me ha emocionado de todo desde los primeros esbozos del texto que Michèle compartió conmigo. Vy, caballera errante, lleva en alto el estandarte de su fragilidad y es ahí donde se percibe la humanidad, es decir la belleza. Ella que no para de caerse, levanta el vuelo precisamente porque se cae. Es en su torpeza donde se esconden sus alas. “

Alberto García Sánchez

En el espectáculo Vy, Michèle Nguyen abre el gran libro del pasado e interpreta -con mayor libertad imposible- su infancia arrullada por la feroz presencia de su abuela. Nos habla de su torpeza, de su necesidad de silencio, de su pasión por las palabras, de su amor secreto que la llevará hacia sus orígenes. También hacia la paz. Una marioneta la acompaña silenciosamente en este viaje subterráneo. Ella es tanto esa fragilidad de la infancia que cualquier cosa podría romper, que la niñez que resiste en cada uno de nosotros, que tiraniza y mueve los hilos para no crecer.

 

Frágil como una rama

Leve como un pájaro.

Silenciosa como una lágrima. 
 
Federico Martín, junio 2012

 

"Vy entreteje realidad y ficción con hilo de plata, y respira una honestidad que ni se huele en otros espectáculos hechos con ingredientes parecidos. Más que narradora, Nguyen es una coreógrafa de la palabra y de los silencios, y su trabajo, una sucesión de delicados pasos a dos entre ella y el cuerpo de la marioneta, entre el yo y sus fantasmas. Estrenado en 2011 en lengua francesa, Vy se representa ahora en castellano sin merma de calidad. Nguyen nos atrapa en nuestro propio idioma desde que sale a escena y, aunque hay algún momento donde la curva de interés baja, pronto remonta, para acabar emocionándonos de veras."

Javier Vallejo en El Pais, 1 juinio 2013

 

Texte et interprétation: Michèle Nguyen 

Mise en scène: Alberto Garcia Sanchez 

Accompagnement artistique: Alain Moreau et Morane Asloun 

Conception et réalisation de la marionnette: Alain Moreau (Tof Théâtre) 

Création lumière: Nathalie Borlée et Morane Asloun 
 
Régie: Morane Asloun ou Nicolas Fauchet 
 
Conception et réalisation du pupitre: Didier Henry 
 
Création sonore: Jeanne Debarsy 
 
Graphiste (visuel et affiche): Fabian Sbarro 
 
Traductrice (espagnole) : Teresa Cuartero
 
Déléguée de production: Sylviane Evrard 
 
Attachée de diffusion: My-Linh Bui
 
Spectacle produit par le Collectif Travaux Publics
 
Co-producteurs : TAP-Scène Nationale de Poitiers,
Le Théâtre – scène conventionnée de Laval,
Scène Nationale de Sénart.
 
Avec le soutien de la Communauté française de Belgique - Secteur de l ́interdisciplinaire et du conte 
 
En co-réalisation avec le Théâtre de la Vie (Bruxelles),
la Montagne Magique (Bruxelles) et le Théâtre Dunois (Paris)
 

 

Date de création du spectacle:
Mardi, 20 Septembre, 2011 - 20:00

La femme à l'oiseau a le plus beau rire de la terre

Un jour je lui ai demandé

Pourquoi l'oiseau est dans la cage?

Je ne parle pas beaucoup

et quand je parle

c'est souvent pour demander pourquoi

La femme a répondu

j'ai besoin de son chant

pourquoi as tu besoin de son chant?

La femme a réfléchi et puis elle a dit

Pour retrouver mes ailes

Et pourquoi...

Habiba arrête avec tes questions

c'est pas bon pour la santé

et puis il est grand temps de rentrer

ta grand-mère va s’inquiéter

 

 

 
 

"Le récit n'occulte pas la cruauté des adultes, ni le vertige de l'abandon. Leur empreinte est palpable, mais la grâce de la conteuse et de sa marionnette, c'est de restituer cette douleur avec justesse, sans pathos. Si cette histoire singulière touche au cœur, c'est aussi parce qu'elle met des mots et pose des gestes sur l'indicible en chacun de nous. Adepte de l'épure, Michèle Nguyen soigne ses mouvements et invite le silence. Rien, ni dans le verbe ni dans le geste, n'est superflu. Et l'humour émaillant son récit témoigne de la force de vie qui trouvera une forme d'expression inespérée à la fin du spectacle."

Khadidja Sahli in le Temps, novembre 2011

"Une économie absolue de moyens, juste un pupitre, un livre dont on tourne quelques pages, une marionnette qui permet la distance nécessaire comme l’émouvante proximité. Il y a la voix, le visage, le corps, le sourire, la délicatesse et la grâce de la comédienne. On est captivé par le chant de cette histoire qui est celle d’une blessure originelle, contée tout en finesse, en tendresse et en pardon. On sort le cœur serré, avec la conviction pourtant que le théâtre, l’écriture, toute forme d’art, est aussi le chemin pour se remettre debout."

Festival Momix

 

Lié à l’autobiographique et conçu comme un conte moderne, ce dialogue entre une comédienne et une marionnette constitue une formidable leçon d’humanité, d’interprétation, d'enchantement théâtral.(.....)

L’ensemble brille à la fois par sa sobriété et sa recherche. Le texte est nu, sans fioritures littéraires mais d’une limpide musicalité. Il a écouté, comme le disait au personnage le professeur de piano, les histoires contenues dans ses sonorités. Il est pétri de tendresse, d’humour sans concession, de lucidité acidulée, d’amour motivant.

La comédienne se refuse aux effets. Mais son registre s’étend à tous les genres. Elle se montre tour à tour dure, exubérante, affectueuse, bourrue, émouvante, insouciante, attentive, détachée, calme, excitée, peinée, faussement soumise et réellement rebelle... Elle se glisse avec justesse, même pour le temps bref d’une réplique, dans l’existence d’un rôle puis d’un autre.

Sa partenaire marionnette est un bijou du genre. Alain Moreau l’a façonnée en délicatesse. Son équilibre est parfait ; elle est capable de se tenir dans les positions les plus diverses ; elle est expressive au point qu’on imagine ses traits bouger. Sa fragilité est la même que celle de l’auteure-interprète et sa présence aussi forte.

Michel Voiturier in Rue du théâtre, septembre 2011

 

"C’est un parcours linéaire et pourtant singulier que Michèle Nguyen développe ici avec son talent si délicat, son art de la simplicité où fourmillent les ellipses, les audaces, son goût de l’intimité et du partage. Pour la première fois, l’artiste se donne en scène pour acolyte une marionnette, qu’elle manipule avec une jolie aisance.

Ayant vu quelques spectacles du Tof Théâtre, Michèle Nguyen s’est adressée à Alain Moreau qui a créé pour elle le petit personnage et l’a initiée aux gestes qui l’animeraient. Avec pour seuls accessoires un lutrin, un grand cahier et un sac, sous les lumières tendres et subtiles de Nathalie Borlée, dans l’univers sonore discret mais précis de Jeanne Debarsy, "Vy" prend vie. A la mise en scène, Alberto Garcia Sanchez, fidèle et attentif complice de la conteuse, de son écriture, de son jeu.

Des mots et une présence qui, jamais, n’oublient le silence, ce précieux partenaire des profondeurs.

" Marie Baudet - La Libre Belgique, le 23 septembre 2010

Vy porte un prénom vietnamien qui désigne tout ce qui est minuscule. Petite fille, elle voulait être danseuse, sa grand-mère l’a mise au piano et la voilà conteuse. Seule en scène, avec un pupitre et une marionnette, sorte de prolongement d’elle-même, elle raconte ses souvenirs avec sa grand-mère acariâtre "qui n’aime pas les enfants jaunes" et ses rêves d’envol. On suit son parcours avec sa fragilité, ses maladresses, ses genoux écorchés, jusqu’à son départ loin de sa famille, ses voyages... Les mots de Michèle Nguyen, auteur et interprète, s’égrènent et le public écoute avec une attention rare. Elle sait, avec une admirable simplicité et une présence magnétique, rythmer son histoire, ménager ses effets, ciseler ses silences et doser l’émotion. Un conte sur l’enfance à vous faire pousser des ailes, qui vient de recevoir le Molière du spectacle jeune public.

Françoise Sabatier-Morel - Avril 2011

 

On ne saurait trop vous recommander Vy, solo autobiographique particulièrement émouvant de Michèle Nguyen (à partir de 8 ans). Sans autre artifice que la compagnie d’une petite marionnette, la comédienne déroule le fil d’une enfance blessée dans l’ombre d’une grand-mère sans amour et sauvée par l’écriture. Une mise à nu où l’humour et la délicatesse vont de pair. Ce spectacle qui touche à tout âge vient d'ailleurs d'être récompensé par le Molière jeune public. Maïa Bouteillet Avril 2011

 

Seule en scène, Michelle Nguyen conte l’histoire de Vy, petite fille exilée d’un lointain Viêt Nam. Mêlant le noir des mots et le blanc des silences, elle présente un spectacle modeste à la langue musicale qui se met à la portée des grandes âmes des petits (…)

Laura Plas Janvier 2011

 

Eine Kindheit verdichtet

Von Christiane Klatt

Michèle Nguyen animiert in "Vy" zum ersten Mal eine Figur. Sie tut es mit Demut und derselben Aufmerksamkeit, die sie allen Elementen dieser Inszenierung widmet. Die Rhl.thmik des Textes, des Spiels und der Animation sind perfekt, nicht umsonst wurde sie fiir dieses betôrende Kunstwerk in der behutsamen Regie von Alberto Garcia Sânchez mit dem franzôsischen Theaterpreis Mo- lière Jeune Public ausgezeichnet. Und dennoch liegt die.Magie dieses Shickes aus Poesie und Liebe nicht in der Puppe, sondern in der Spielerin. Michè1e Nguyen bietet uns ihre Geschichte und sich selbst als Geschenk. Ein Geschenk, das verzaubert und glùcklich macht. : : : 

 

 

Michèle
Nguyen

Ecrivain - Conteuse